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Monsieur Sandoz
Le 21 novembre, 1962

Dès mon retour à New York, je vous avais envoyé la photo de mon marbre de St. Pierre par le maître de Rimini. J'espère que vous l'avez bien reçu, car si je ne me trompe pas vous ne l'avez mentionné dans aucune de vos lettres. 

Vous vous rappelez que l'idée que j'avais exprimée était de proposer ma statue, qui d'ailleurs est beaucoup plus allemande que son ange et qui je crois doit faire partie du même groupe que les deux achetées par le Musée de Cologne récemment, comme une base d'échange avec une soulte en espèces.

Si l'idée vous convient, je serais d'avis de lui donner un caractère d'urgence (d'autant plus que je ne suis pas sûr qu'elle va demeurer en ma possession, car elle semble beaucoup intéresser un certain Musée), et de lui dire au téléphone, par exemple, que vous voulez lui faire une proposition, je me répète: urgente, car il faudrait télégraphier, lui direz-vous, pour être sûr de garder disponible cette statue. Ceci vous permettrait d'entrer dans le vif du sujet et en quelque sorte de la bousculer, et l'obligerait en somme à prendre une décision sur le champ; non seulement concernant mon marbre, qui est au second plan de cette affaire, mais au sujet de son angelot. 

Comme il s'agirait, à ce moment-là, de discuter des chiffrers, vous pourriez lui dire que ma statue vous est proposée due la base de $7,000 (Sept mille dollars), et de voir quelle serait sa réaction.

Je tiens à vous dire de suite que ma statue venant d'Allemagne, il se peut très bien qu'elle lui ait été proposée, mais ceci n'a réellement qu'une importance relative. 

Réfléchissez à ce projet, car je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit à gagner à attendre, en raison de ce que je vous en avais déjà dit précédemment. Il est évident que je ne suis pas le seul à m'intéresser à sa statuette.

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