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Le 26 Avril 1972

Cher Monsieur Sandoz; 

Comme c'est aimable à vous de m'avoir repondu aussi promptement, et je vous remercie de votre lettre du 24 Avril et de la photographie, que je reçois à l'instant même. 

Ainsi que vous m'en priez, je m'empresse de vous la retourner ci-inclus.

Elle est arrivée legèrement gondolée au centre.  J'en renforce l'envelope, et j'espère donc qu'elle vous rejoindra en parfait état. 

Si intéressant que soit un portrait par CHASSERIAU, je dois avouer que je ne trouve pas dans celui-ci la graphie des portraits que j'ai eu dans le temps.  Mais ceci n'est pas surprenant puisque c'est une oeuvre de toute jeunesse - l'artiste ayant 15 ans en 1834, si je ne me trompe. 

Dans ces conditions, étant donné ce que vous m'en écrivez, c'est à dire les pretensions de Monsieur Varin, je crains fort qu'il nous faille abandonner cette oeuvre.  Je ne vous cache pas que pour me tenter il faudrait au contraire un chiffre très bas. 

Croyez, bien, néanmoins, que j'apprécie très vivement vos efforts.

Je regrette d'apprendre que le dessin en pied de Lamartine a été acquis par le Petit Palais.  Je croyais qu'il y en avait dejà un très similaire au Louvre.  Mais les portraits au crayon par CHASSERIAU étant très rares, je comprends ce geste des Musées Nationaux.

N'en connaîtriez-vous pas un autre repondant d'avantage à mes gouts. 

Avec mes remerciements réitérés, veuillez me croire, cher Monsieur Sandoz, bien sincèrement vôtre. 

Germain Seligman 

Monsieur Marc Sandoz
108, rue du Ranelagh
Paris 16e, FRANCE

^[[GS]]