Viewing page 29 of 58

This transcription has been completed. Contact us with corrections.

CARTIER, GUNTER, REID: TROIS PEINTRES DES ETATS-UNIS

Après plusieurs expositions consacrées à des artistes américains séjournant en France, les Services Culturels Améericans sont heureux de pouvoir présenter cette fois des oeuvres arrivées des Etats-Unis. Trois peintres, John S. Cartier, Frank Gunter, Robert Reid, appartenant à la même génération mais à des milieux très différents sont confrontés pour la première fois.

Cartier est né en France mais il est devenu Américain depuis 1954 et s'est fixé à New York. Plongé dans ce milieu de choc, qu'en a-t-il retenu? Que doit sa gamme parfois sourde et retenue, parfois vibrante aux expériences auxquelles il assiste et prend part? Reste-t-il quelque chose de ses premières études et de son passé français? La question inverse se pose pour les peintres américains habitant la France. Qu'ont-ils appris? Qu'ont ils gardé?

Gunter vit, enseigne et travaille au coeur du Middle West. D'un pinceau sûr et attentif, il semble traduire un monde protégé, une campagne paisible. Et pourtant il apparaît que ce monde est souvent irréel, que ses reflets sont illusoires et que ses fleurs, doublées de leur ombre, encadrées dans une lumière égale sur un fond de géométrie calculée, n'échappent pas aux recherches du "hard edge". Il n'ignore rien de la lignée des peintres du trompe l'oeil si brillamment illustrée par l'exposition organisée par le Dr Frankenstein, "La Réalité de l'apperance".

Reid, enfin, provient d'une tout autre famille. Purtant s'il a participé à la grande exposition de Dakar et à celle, plus récente, d'art afro-américain du Whitney Museum, les questions qui se posent à son propos dépassent le cadre de ces manifestations. Il est avant tout peintre, en quête d'un équilibre de valeurs et d'un certain graphisme. Les chiffres obsédants qui s'abattent sur des falaises entre ciel, sable et mer sont de constantes occasions de rapports subtils.

Ces trois peintres échappent aux catégories et aux définitions rapides de l'art américain. Ils en donnent une image sous-jacente. Ils invitent à lui découvrir bien d'autres visages. Les Services Culturels Amérucaubs remercient tous ceux qui ont rendu l'exposition possible et, en particulier, l'Université de Champaign (Illinois), les artistes qui ont bien voulu confier leurs toiles, et, tout spécialement le Musée Municipal de Brest et son Conservateur Monsieur René Le Bihan qui les accuiellent.