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Mais il faut tacher que ce ne soit que du chemin couvert, et briser souvent moyenant quoi on ouvre aisement les enfilades dont les coups partens d'un lieu prez et peu elevé ne font que raser l'orizon et ne plongent guere aprez les 2e. ou 3e. retours au plus le mieux sera de s'enfiler le long de la reste du glacis par une sape double qui se couvre de deux cotez a l'ordinaire et sa tête par des mantelets roulant, ou des gabions pleins de fassines et de sacs a terre que les sapeurs poussent et arrangent devant eux selon leur besoin, moyennant quoi cette tranchée s'acheve sans beaucoup de perils pourveu qu'on suive directement l'areste, car les ouvertures de la palissade qui sont a la pointe et joignant les parapet font un biais qui ne presente point à l'arreste mais vis-avis des faces seulement
Il n'y a tout au plus que la place d'un fuzilier ou deux qui puissent voir la tête de la tranchée a qui est facile l'imposer par le feu de la 3e. ligne qui doit etre pour lors en etat et par les ricochets.
quand on sera assez avancé pour juger qu'on n'est plus qu'a 13. ou 14. toises du chemin couvert ce qui se connoit par les jets des grenades a la main dont la portée ne va pas bien loing.
Il faudra s'arreter et s'etendre a droite et a gauche paralellement au chemin couvert ayant soins de bien couvrir contre les enfilades des angles saillans de la droite et de la gauche et quand on sera parvenu jusqu'a doubler le chemin couvert de 7. a 8. toises a chaque cotéz, il faut se barrer contre les enfilades par des grosses traverses assez etendües pour couvrir entierement les derrieres des cavaliers
Il est à remarquer que la difference de l4. toises met