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Prof. J. Pijoan Dec.23.22
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et dont il ne reste absolument rien; c'est peut-etre le seul vestige intact qui en soit sorti et qui ait echappe a la criminelle fureur des fanatiques. Si vous le voyiez, je crois que vous changeriez d'avis car c'est un objet tres plaisant, et il se peut en effet que d'apres la photographie vous n'ayez pas pu vous en rendre compte. Il est en marbre tendre, d'une tres jolie patine et ce fond, d'apres ce qu'on m'a dit, etait une specialite des moines de ce couvent de Poblet, et lui donne un charme que l'on ne voit pas non plus sur la photographie. Du reste, vous savez ces choses beaucoup mieux que moi, et en somme je ne fais que vous repeter l'opinion de grands connaisseurs en art espagnol. Vous les connaissez vraisemblabement d'ailleurs tous.

Je vais faire mon possible pour me procurer le numero du Burlington de Novembre, ou se trouve le vase grec en porcelaine de cette epoque soit parvenu jusqu'a nous.

J'espere que ma lettre vous trouvers en bonne sante et que vous pourrez prochainement me donner de vos nouvelles, qui me sont cheres.

Avec mes meilleurs voeux de bonne annee, croyez moi,

Votre tout devoue,