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[[underlined]]Monsieur Euègne Glaenzer[[/underlined]]
Paris, le 16 Janvier 1918.

je ne veux pas dire de mauvais aloi, mais certainement pas de bon aloi. Vous savaz au sai, mieux que n'importe qui qu'il est en plein dans la bande, car vous vous souvenez ^de^ la saleté qu'il m'a faite lors de son Exposition aux Champs-Elysées; c'était aussi sous le cachet de la charité qu'à cette époque là Madame  de Greffulhe m'a fait venir chez elle et, si vous vous rappelez, c'est moi aeul qui ai arrangé cette Exposition qui a eu lieu chez de Canson. Lorsque cette Exposition a été sur pied et que j'eus, aussi bien de la Comtesse que de Monsieur de Canson, la parole d'honneur qu'aucun objet qui ne serait pas sanctionné par moi ne rentrerait pas dans l'Exposition,et que j'eus donné mes plus belles tapisseries et mes plus beaux objects d'art pour faire de cette Exposition un grand succès, lorsque j'eus couru partout pour avoir des objets "on loan" la veille de l'ouverture, de Canson a pris des objets d'Arnold Seligmann, de Duveen, de Wildenstein, etc. et, de cette façon, a  empoisonné l'Exposition et m'a onlevé tout le charme et le plaisir que j'avais eus et m'a roulé d'une façon effrayante.

Je vous rappelle tout ceci simplement pour vous dirè que j'ai de grands scrupules à écrire à cette chère Florie le fond de ma pensée; d'abord, je ne veux pas lui abimer son plaisir, puis, tout cela se pásse tellement derrière mon dos, que je crains qu'on l'emploie à faire quelque chose qui, un moment donné, pourrait lui faire, je ne veux pas dire du tort, mais lui faire faire du mauvais sang ou du mal. Naturellement, je ne voudrais pas qu'elle se laisse éblouir par le nom de Madame de Greffulhe, car c'est certainement cela que de Canson lui a fait briller devant les yeux, d'autant plus que je considère que Florie Blumenthal sera très bien accueillie chez Madame de Greffulhe chez qui on donne le thé tous

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