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[[underlined]]Monsieur Eugène Glaenzer[[/underlined]]
Paris, le 16 Janvier 1918.

prie, prenez de grands menagements parce que, comme je vous l'ai deja dit, il ne faudrait pas lui gater son plaisir quisqu'elle a l'air si enthousiaste et ce serait vraiment malheureux de lui troubler la vie.  Reflechissez donc bien et si vous jugez qu'il ne faut pas le faire et ne rien lui dire, ne lui dites rien.  En lui repondant, je lui dirai que sa lettre n'est pas assez explicite pour que je puisse lui conseiller ou lui deconseiller de faire cela.  Dans tous le cas, si, sous le drapeau de la charite, on veut arriver a faire une affaire commerciale, elle peut se trouve dans une histoire que peut lui amener des desagrements, car Madame de Greffulhe est plutot attaques en ce moment, elle etait exessivement bien avec Monsieur Painleve et c'est sous ce Ministere qu'on a envoye de Canson en Amerique; ce n'est donc pas le moment de se mettre en avant dans une affaire qui n'est pas franchement de la charite et il est de notre devoir de soutenire notre pays de notre mieux et de donner tout ce que nous pouvons, (Vous savez que je le fais plus que n'importe qui), mais nous ne devons pas nous interesser a des affaires qui, un moment donne, peuvent creer des ennuis.

Je vous ai ecrit hier soir, je n'ai donc rien a ajouter au point de vue commercial.

J'attends toujours de vos nouvelles car je n'ai encore recu que votre telegramme.  Je sais, il est vrai, que vous etes bien arrive, mais je voudrais bien avoir des nouvelles de votre fils.  J'attends donc impatienment votre lettre pour savoir aussi comment vous avez fait la traversee, comment vous avez vecu, si vous avez fait la connaissance de Tardieu, etc.

Je vous serre la main amicalement.