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Paris, le 12 octobre 1955
^[[re. Pajou [[?]] ]]

Cher Monsieur Seligman,

Comme je vous l'avais promis, j'ai fait qq. recherches sur les [[underline]] Nativités [[/underline]]de Ph. de Champaigne et sur le dessin de Pajou. Les textes du 17e siècle font mention de 3 Nativités (ou Adorations des Bergers) peintes par Ph. de Champaigne: la 1e faisait partie de sa décoration- aujourd'hui détruite - de la Chapelle des Carmélites du Faubourg St Jacques à Paris - la 2e avait été  peinte pour la monastère  de St Cyran en Berri. - la 3e (la seule connue actuellement de façons sûr) est le tableau de la Cathédrale de Rouen (dont je vous ai montré une carte postale), livré par l'artiste peinte par Ph. de Ch. dans la Coll. Wallace à Londres (T. - H 2m,30 x 1m.60). Bien que conçue dans le même esprit, elle diffère nettement de celle de Rouen, présente 8 figures de 1e plan au lieu de 9 et 3 angelots volant tenant une banderolle, mais dans des attitudes un peu différentes. D'ailleurs aucun des personnages n'y figure dans la même pose. C'est le tableau qui apparait à la vente Grandpré à Paris en 1809, puis à la vente après décès du Chevalier Bonnemaison, Paris, 17-21 avril 1827 n° 52 et à la vente du marquis de Montcalm, de Montpellier, à Londres, chez Christie's, 4-5 mai 1849 n° 128, où il fut acheté par Lord Hertford. Il figura à L'Expos. des Trésors d'Art à Manchester en 1857. Le Catalogue de la Wallace signale que la même composition est gravée par CARATTONI dans "La Galeria de Lucien Bonaparte" en 1812, n°24, mais qu'elle y est signalée comme "tableau de moyenne grandeur". - Il faut encore mentionner une Adoration des Bergers (T. - H. 0,80 x 0,75) au Musée d'Epinal ( copie ancienne?) et une [[underline]] [[Cariche?]] [[/underline]] au Musée de Lille. Enfin, un dessin, [[underline]] Adoration des Bergers [[/underline]], copie d'après Ph. de Champaigne, est à la Bibliothèque Nationale 
à Paris (catalogue Lugt et Valery-Radot, 1936, p.63, n° 244). Le tableau mis en vente à Cologne ne se rattache pas à celui de la Coll. Wallace, mais, comme vous l'avez vu, au tableau de Rouen. De plus, ses dimensions relativement modestes (T.- H. 0,95 x 1,30) m'inquietent. Serait-ce le tableau du monastère de St Cyran en Berri? Le tableau des Carmélites pourrait être celui de la Wallace.

[[in pencil]] ^[[# 8381 x
Pajou
Royal  [[strikethrough]] [[illegible]] [[strikethrough]] escutcheon of France held by 2 Angels

[[PG?]] de [[Changs?]] ]] [[/in pencil]]

Pour le dessin de Pajou, j'ai consulté l'ouvrage de [[Henry?]] Stein, Augustin Pajou, Paris 1912, et j'ai trouvé dans l'[[oeuvre?]] de l'artiste plusieurs motifs semblables exécutés à diverses époques de sa vie. Cependant, le dessin qarait se rapporter particulièrement soit à celui décorant le portail principal de la Cathédrale d'Orléans (1769), soit à celui ornant le fronton du pavillon central du Palais de Justice de Paris, cour d'honneur, où Pajou semble avoir répété son oeuvre d'Orléans. -- Dès  1753, alors qu'il était pensionnaire de l'Académie de France à Rome, l'artiste [[eut?]] à concevoir une oeuvre de ce genre. Il s'agissait de remplacer sur la façade du palais de l'Académie les armes de France, en fort mauvais état. On les voulait en marbre, et Pajou fut jugé de taille à "faire un joli morceau sur cet emplacement" (Correspondence des Directeurs de l'Acad. de France à Rome, [[t?]]. X,p.450, lettre du [[Barût??]] 1753 - Stein, op. cit., p. 4-5) - En novembre 1753, son dessin achevé était envoyé à Paris, pour approbation: "L'une des deux figures pent représente le génie de la France tenant une couronne de laurier, tandis que l'autre soutient la couronne royale de l'écusson (Id., t.X, p. 477, lettre de NATOIRE, Directeur)
Mais ce projet n'eut pas de suite, vu l'état des finances. M. de [[Vandisires??]] répondit que, lorsqu'on referait ces armes, <> (Id., t- X, p.480 - lettre du 13 déc. 1753) - En 1767, Pajou représente les [[underline]] Armes d'Orléans soutenues par 2 [[Génies??]] au fronton de l'[[avant-corps?]] du fond de la cour d'honneur du Palais Royal à Paris ( [[?]] toujours, "[[underline]]restaurées"[[/underline]] par LAVIGNE en 1872; reproduites par Stein, p. 309). Stein les  mentionne p. 196 et ajoute en note: <