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Paris, le lundi 12 mars 56 [[underline]] matin[[/underline]]

Cher Monsieur Seligman,

Je pense que cette lettre vous parviendra avant le vente. Je n'ai
toujours pas vu les oeuvres de David qui sont toujours en caisse. Je ne pourrai les examiner que demain après-midi vers 17 heures à la galerie Charpentier, au moment du déballage. Je prendrai des notes et vous cablerai aussitôt. J'espère que vous aurez reçu aujourd-hui ou demain ma lettre de vendredi avec les estimations. Hier, dimanche, j'ai fait quelques recherches dans ma documentation au sujet de ces oeuvres. En voici-le résultat:
Le n° [[strikethrough]] [[illegible]] [[/strikethrough]] 8 est une feuille d'études [[underline]] pour les Sabines [[/underline]] (1795). Le jeune homme coiffé du bonnet phrygien, à gauche, se rapporte au personnage qu'on voit au 1e plan, à droite, dans le tableau; la jeune femme, à droite, est une étude pour celle qui s'agrippe à la [[jambe?]] de [[Titans?]], à gauche, dans le tableau (la pose y est un peu différente, mais 
la coiffure est la même).  Le 20 Mm [Mers] ^[[ [Vous avez un dessin pour elle et son enfant] ]] floreal an 7 de l'inscription correspond à [[underline]] mai 1799 [[/underline]]. Le J.-B. Peytarin, qui y est nommé, est Jean-Baptiste Peytarin ainé, né à Chambéry, mort du choléra en 1849, élève d'Hennequin et de David, qui exposa aux Salons de 1800 à 1814. L'estimation, je vous la rappelle, est de 250.000fr
[[left margin]] [[underline]] 
 ^[[2]] [[/underline]]
Le
[[underline]] n° 11 [[/underline]] est constitué, semble-t-il, par 2 des 12 albums que David avait rapporté d'Italie et qui renfermaient les études qu'il avait [[ca..tiés?]] 
là-bas d'après des oeuvres d'art ou des sites. On les trouve groupés sans le n° 66 à la vente de l'atelier de David, Paris, 17 avril 1826 et jours suivants et on les retrouve à la vente de 1835 où ils portaient chacun un n° -- Cena de la marquisa da [[Ludre?]] sont, semble-t-il, les nos 3 et 10 de cette vente-- Jules DAVID, le petit-fils de David, dans son ouvrage,  Le Peintre Louis David, Paris 1880, les catalogue p. 653: <<12 livres le croquis composés d'études d'après les statues, les bas-reliefs. Les  [[?]] antiques, les tableaux des maîtres et les sites de Rome et d'Italie, avec quelques calques.
Ventes de 1835, n° ...3 - 23 feuilles, 104 dessins - au baron Jeannin. ^[[ (estimation 1.500.000 env.) ]]
10 - 23 feuilles, [ici en [[blanc?]] ] dessins - M. Chassagnolles.>>

[[underline]] n°14 [[/underline]]
 - Ce portrait est mentionné par David lui-même dans un liste de ses oeuvres. Il est catalogué  par Jules DAVID, le peintre Louis David, Paris 1880, pa.641; <> [qui possédait aussi le Sériziat du Louvre, du Salon de 1795] J. David n'avait pas vu la date 1790 (peut-être cadré alors par le cadre?), qui le montre antérieur de cinq ans à le peintre du Louvre. - Je vous signale que  je n'ai pas trouvé dans mon exemplaire du catalogue de l'Exposition David et ses élèves en 1913, l'indication <> qu'indique le catalogue de la [[?]] vente (peut-être d'après une entre-édition?) - Il sembla que ce soit un fort beau portrait. (Estimation de 3 millions).
Sincèrement vôtre
[[signed]] H. Baderou [[/signed]]

P.-S.: Si pour un de ces n'os l'estimation vous paraissait forte vous pourriez essayer de me donner un ordre au dessous. Les espérances sont parfois dégassées mais aussi ne sont pas toujours atteintes.  Je pense notamment aux carnets de croquis qui, détaillés,  valent probablement  cela et plus, mais vendus ainsi, ne trouveront peut-être pas ici [[?]] ^[[=ca prix]], à moins d'être d'une magnifique qualité. (Le Louvre possède 2 carnets de cette série; je doute qu'il achéta aussi celui-là. Il y en a un, je crois, au Musée de Boton.) Il se pourrait que le Louvre s'interesse à M. Sériziat, possédant l'autre. 

[[left margin]] ^[[BADEROU]] [[/left margin]]