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encore, de là elles sont mises dans des pleins usés ou éteints. C'est à dire qui ont déjà servi, et on les y laisse environ in mois, les en retirant de trois jours l'un pour les mettre en retraite. au sortir du plein on les pêle, après quoi on les rabat encore dans d'autres pleins où elles achevent de planner. il faut moins de plein pour le maroquin que pour le chamois, parcequ'on veut lui conserver plus de force.
Le travail de riviere est une opération essentielle dans cet art parce que pour peu qu'il reste de chaux sur le maroquin, elle gateroit la couleur qu'on doit lui donner. pour cet effet on met les peaux tremper dans de l'eau et on les foule plusieurs fois tour à tour, on les écharne, on les contre écharne, ce qui n'est que les écharner une seconde fois, les mettant toujours tremper dans de l'eau plusieurs heures dans l'entredeux de ces opérations. Les peaux bein travaillées de riviere passent [[underlined]] au confit de chien [[/underlined]]. on met de la crotte de chien dans de l'eau, on l'y remuë bien avec les mains pour en faire une sorte de bouillie