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on y jette les peaux qu'on remuë pendant quelque tems et qu'on y laisse ensuite reposer douze heures. ce confit sert, comme celui du son dans l'art du mégissier, a oter à la peau sa crudité et la disposer au relachement et à la fermentation pour être plus facilemt pénétrée par la couleur. comme on nourrit beaucoup de chiens à Paris pour le combat du taureau, c'est là qu'on va chercher les matières nécessaires à ce confit. Lorsque les peaux en sont sorties, on les rince, on leur donne une façon de fleur et de chair, on les foule et on les trempe dans l'eau tour à tour plusieurs fois de suite. la peau de chevre ne sauroit se passer de ce travail pour acquerir de la souplesse.
Après que les peaux ont été rincées et égouttées, on les met à l'alun avant de les porter à la teinture, pour cela on fait fonder de l'alun de Rome dans de l'eau chaude, les peaux y passent