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[[newspaper clipping]]

UNE COURSE AUTOUR DU MONDE!...

C'est celle entreprise par deux des vingt-deux passagers de l'hydravion "DIXIE-CLIPPER" qui a terminé, hier, à Marignane la première liaison commerciale aérienne transatlantique
[[image – black & white photo – 17 well-dressed people – men in suits, women in dresses, many hats on male and female heads – pose in a long line; caption – Les passagers de l'hydravion Dixie-Clipper, à leur arrivée à l'aéroport de Marseille-Marignane (Photo Petit Marseillais)]]

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(DE NOTRE ENVOYE SPECIAL)

Les Américains qui nous sont arrivés, hier, à 14 h. 30, à Marignane, sont, en tous points, dignes de la réputation de grands voyageurs faite aux citoyens des Etats-Unis. Ils ont débarqué vingt-deux, du transatlantique aérien Dixie-Clipper. On pourrait croire que le fait d'avoir participé à la première liaison commerciale au-dessus de l'océan Atlantique eût suffi à leur gloire. Que non pas ! Dix-huit d'entre eux sont immédiatement repartis pour Paris, d'où certains d'entre eux poursuivront leur voyage vers d'autres centres Européens. Douze repartiront, dimanche, pour New-York, par  le même Dixie-Clipper: ils auront payé 675 dollars (plus de 25.000 francs) la possibilité de passer une journée en France au cours d'un déplacement de moins d'une semaine. Enfin, il est deux autres passagers qui accumuleront kilomètres sur kilomètres autour de notre planète. Ceux-là feront le tour du monde en une quinzaine de jours, n'ayant visité qu'une quarantaine d'aéroports qui se ressemblent
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Tous n'en méritent pas moins de vives félicitations por le bel exemple qu'ils donnent de leur foi dans le progrès et de leure confiance dans un mode de transport qui n'a pas la réputation de sécurité qu'il mérite si largement.

Le voyage de l'hydravion Dixie-Clipper n'offre par lui-même qu'un intérêt relatif. Il est devenu banal de voir se poser sur l'étang de Berre des hydravions venus d'Amérique. Le Dixie-Clipper ne diffère en rien de l'Atlantic, du Yankee our du XXI-Clipper, qui à six reprises déjà sont arrivés à Marignane.

Le Dixie-Clipper a accompli la liaison transatlantique dans les délais fixés par un horaire qui n'autorise pas de fantaisies. Son temps de vol est de 28 h. 50, effectué dans une 
période de 53 h.; 53 h. qui vu le décalage horaire n'auront duré que 48 h. pour les passagers de l'hydravion géant. Le Dixie-Clipper est commandé par le capitaine Sullivan et il comporte un équipage de 12 hommes ou plutôt, selon la pratique en usage à la Compagnie des Panamerican Airways, deux équipages de six hommes, le second équipage étant sous
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[[ticket]] SAMEDI
1er JUILLET 1939
Saint Martial
Demain : Visit de N.-D. 
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Marseille
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Pour ce premier voyage commercial transatlantique, les passagers on reçu un titre dont ils ne sont pas peu fiers, celui de " commairdore ". Et l'un de ces commairdores, notre si aimable confrère de Minneapolis, M. Russel Sabor, nous a montré fièrement les enveloppes que les Panamerican Airways ont fait imprimer à son nom, comme pour tous les passagers. Le " commairdore " Sabor ne nous a pas caché sa profonde satisfaction de cette randonnée de 6.600 kilomètres. Les Clippers sont aménagés de façon à satisfaire aux moindres désirs des passagers et ils réunissent les plus difficiles conditions de confort.

-Nous avons fait un voyage splendide, sans aucun incident, a-t-il ajouté. Mes camarades de voyage sont Mmes Clara Adams, Sherman Haight, Grosvenor et Trippe, épouse du président des P. A.; Mmes et MM. Mac Donnel et Withney, et [[pencil underlined]] MM. Eck, [[/pencil underlined]] Stuart, Cresap, Julius Rapaport, Mac Wittie, le colonel Donovan, Ben Smith, Lapham, John Franklin, Lewis Gimbel, le capitaine Rieber.

" Une certaine rivalité met aux prises Mme Clara Adams et M. Julius Rapaport qui, tous deux, ont entrepris le tour du monde par la voie des airs. Ce soir, Mme Clara Adams va prendre une légère avance, car elle va prendre place dans un avion de la Luft Hansa jusqu'à Stuttgart et Leipzig. Là, elle s'embarquera dans un avion hollandais qui la conduira jusqu'à Jodhpur (INdes néerlandaises). Elle y trouvera un autre appareil qui la transportera à Hong-Kong, et de là à Honolulu, où elle retrouvera les Clippers des Panamerican Airways.

" M. Julius Rapaport préfère, lui, voyager au départ de Marignane sur un avion français. Il attendra donc jusqu'à dimanche, le départ de l'avion de la ligne d'Extrême-Orient d'Air-France qui le conduira en 5 jours et demi jusqu'à Hong-Kong. Quant à moi, je borne la mon voyage en Europe. Je reste à Marseille où, m'a-t-on dit, l'on est si bien. J'y resterai jusqu'à dimanche matin puisque j'ai mon billet qui comporte un ticket de retour ". 

M. Sabor est un sage. Il est vrai qu'il est blasé. Ses seuls voyages aériens comportent des randonnées en Amérique du Sud, au Japon et dans la plupart des pays d'Amérique du Nord. Souhaitons que son séjour à Marseille prenne place parmi ses meilleurs souvenirs de voyage.

Parmi les passagers transatlantiques, il en est un qui jouit d'une notoriété particuliére : c'est [[pencil underlined]] M. Eck [[/pencil underlined]], vice-president de la Southern Railway. On sait qu'il est détenteur du ticket no 1. Il avait retenu sa place dés 1931 avec le no 2 et al mort du premier titulaire, l'acteur Will Rogers, en 1935, lui valut de prendre la tete de liste. Lui aussi est ravi de son voyage.

A leur escale à Marignane, les passager américains ont pu apercevoir le duc et la duchesse de Kent, qui, eux, arrivaient de Londres et repartirent un peu plus tard pour Florence, où ils vont représenter la famille impériale
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anglaise au mariage du duc de Spolete. Le duc et la duchesse ont eux-memes été vivement intéressés par l'hydravion " Dixie-Clipper ", ancré sur bouée à la base navale.

Ai-je signalé que parmi les personnalités venues saluer les passagers américains, l'on reconnaissait MM. Peltier, directeur des services techniques de la Chambre de Commerce ; Laugier, commandant de l'aéroport ; Shoemaker, représentant les P. A. ; Biroard, directeur du réseau méditerranéen d'Air-France, et ses collaborateurs Morvan, Rabjean, de Kerimel, Kobis, directeur des bureaux de Marseille ; le commissaire spécial Blancheland ; M. Lewis, représentant l'Americain Export Lines. On sait que cette derniére compagnie se propose d'assurer cinq liaisons transatlantiques au cours de cet été. Son premier appareil arrivera probablement mardi à Marseille. L'American Export Lines hésite encore entre Biscarosse et Marseille pour fixer son point de terminus en France. Il faut espérer que, l'experience aidant, elle préfère adopter notre aéroport, qui réunit tellement d'avantages sur son concurrent de la région bordelaise.

Deux heures après leur arrivée à Marseille, dix-huit des vingt-deux passagers transatlantiques sont partis pour Paris par avion, un autre s'est envolé pour Leipzig, un autre attendra son départ pour Hong-Kong. Cette seule possibilité de dispersion à travers le monde justifie, après tant d'autres titres d'ordre technique ou climatérique, la prétention de Marseille - Marignane de conserver et accroitre son trafic d'aéroport transcontinental.
MARCEL DE RENZIS.
[[image - black and white photo of flag on flagpole]]
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Transcription Notes:
The ticket for July 1st 1939 possibly a ticket for entnace to Notre-Dame [N.-D.?]