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in pallone.

Uno dei più bei viaggi aerei che si siano fatti da due anni, è stato compiuto nella notte del sabato alla domenica, 17 corrente, dal signor Alfredo Lebianc, uno dei più giovani aeronauti parigini.
Partito sabato sera alle 6 dal parco dell'aero-Club di Francia a bordo del pallene le Limousin (1200 metri cubi) in compagnia dell'ing. E. Mix, ha attraversato Parigi dirigendosi verso Reims, Luxembourg, Goblentz, Kassei, Brunnswick e domencia mattina all'alba passava sul Mecklemburgo, sempre spinto da un forte vento di sud-ovest.
Le Limousin, di cubaggio tronno piccolo per viaggi di lungo curso, non poteva certo sperare diraggiungere la Russia e fu quindi costretto a [[?]]sulle rive del mar Bianco ([[nen]] isola Rugen la piu grande delle isole germanieche)a 1000 km. da Pargigi. Gli sports credono che con questa importantissima ascensione, il giovane pilota ha momentaneamente tolto al conte de la Vaulx la coppa di distanza fondata dal Gaulois  e che egli deteneva per la traversata di 830 km. (da Saint Cloud a Pretzsh-sur-Elba presso Lipsin) compiuta il 2 aprile 1905.
-Il Gran Premio di Aeronautica di 50,000 lire fondate dai signori Deutsch ed Eresto Achdeadon per il primo cerchio aereo d'un chilometro eseguito a bordo d'un aeroplano, sara assai disputato nella prossima primavera. Fra gli inscritti ufficialmente si notano gia Santos Dumont. Jean Florencie e Lèon Delagrange.
-Dopo gli esperimenti del dirigible Patrie, lo stato maggiore general francese, edotto dei servigi he in caso di guerra possono rendere questi palloni, ha deliberato di far costruire della altre unita e quanto prima all'aerodromo verrano messi inn cantiere tre nuovi areostati di tipo consimile alla Patrie ehe dovranno essere distribuiti fra i diversi punti della frontriero orientale di Francia. I due prime si chiameranno Republique e Dèmocratie.

Press Philadelphia

ARMY TO HAVE BALLOON MEN
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Company Will Be Organized at Fort Omaha-New Airship Arrives.
Special Despatch to "The Press."

Washington, March 20.-A balloon company of the United States army will be organized at Fort Omaha, Neb., as a regular branch of the service, if the plans now under consideration by the War Department are adopted. One of the officers having this scheme in charge is Lieutenant Frank P. Lahm, Sixth Cavalry, who's exploit in winning the long-distance balloon race from France to England for the Bennet cup gives him first place among army balloonists. Lieutenant Lahm is now in France attending a cavalry school.
The War Department has just received a new balloon made in New York, and now owns six balloons.

Staals Gelting New York
21 Mar 1907
[[text cut off]]

à la cote d'Azur
EN BALLON
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La Coupe de la <>.
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LE JOURNAL DE BORD DES VOYAGEURS DU <>

Au lendemain de l'ascencion magnifique de M. Paul Leglise ( de Bordeau a Charny-Yonne), nous avons tenu a publier, d'apresson journal de bord, queiques details intèressants. Nous allons faire de mème pour le remarquable voyage aerien qu'à bord de ce mème bailon, decidèment fameux, M. de Lirac vient d'accomplir de Bordeaux à trayas (Alpes-Maritimes.)
Si le voyage de M. Paul Legliese des 4-5 mars doit demeurer incomparable par le cote pittoresque de la traversee du Massif-Central en pleine nuit, au guipe-rope, a meme la neige, et par sa duree exceptionnelle de 22 heyrs ( record tougours debout pour les aeronautes partis de Bordeaux), celui de M. Ch. de Lirac n'en constitue pas moins le record actuel de distance (615 kilometres lui aussi dans les annales de l'aèrostation comme un des plus admirables, tant aupoint de vue technique que par son caractere infiniment pitioresque.
Voici d'alleurs les renseignements que M. Ch De Lirac nous a fournis, mercredi, des son retour a Bordeaux, son carnet de distance, qui passe ainsi dans ses mains expertos dequis cette ascension des 18-19 mars.

LACHEZ TOUT!

4 h. 48. -Le <> s'envole au-dessus de l'usine a gas de La Bastide, Emportant dans sa nacelle M. Ch. de Lirac, dont c'est la quarante-neuvieme ascencion , et M. Scharf, dont ce n'est que la deuxieme (M. Legisle avait, on s'en souvient, coincidence curieuse, un passager, M. Alfred Pence, dont c'ètait ègalement la deuxième ascension).
M. de Lirac part, dècidè à tenter d'enlever à son heureux rival M. Lèglise, la coupe de la <>. Il ne s'agit donc point d'une de ces petites <> aeriennes devenues si frequentes : Bordeaux. Cependant, lorsque à 300 metres, les aeronautes aperciovent, a louest se dessiner le bassin d'Arachon et la Cote d'Argent, peut-etre ne se doutent-ils point que ce voyage se terminera Ià-bas, sur la Cote d'Azur!...
D'autant moins que le vent les pousse, au depart, vers le nord-est. 
Au-dessus d'eux, a 500 mètres, plane une couche de nuages, qui demeurera ainsi durant toute la première partie de leur ascension. 

AU-DESSUS DU PERIGORD

5 h. 25. -- Le <>, arrivé à 500 mètres, juste au-dessous de la couche de nuages, où il s'équilibre, passe sur Libour-ne, dans la direction pont-caserne; tempé-rature, +12o. Et le voici maintenant qui continue sa route vers le Périgord.

6 h. 20. -- Altitude, 450 métres; tempéra-ture, +10o. Monpont apparaît en bas, à 4 ki-lomètres au sud. 

6 h. 45. -- Altitude, 500 mètres. Le ballon passe à 2 kilomètres au sud de Mussidan.

ON DINE!

7 h. 25. -- Il entre dans un brouillard épais. La nuit noire est arrivée. Les aéro-nautes accrochent aux cordages une forte lampe électrique <>, qui ne cessera de les éclairer jusqu'à l'aube, et sor-tent des soutes de la nacelle de plantureuses victuailles. Ici l'on dîne!... tout en sur-veillant du coin de l'oeil le barométre  enre-gistreur et le statoscope, pour voir si l'on ne monte pas vers l'Eternel ou si l'on ne choît pas dans quelque rivière.

Le vol doit être rapide, à en juger au bruit vite éteint des trains, chutes d'eau, etc., etc., sous les deux dîneurs.. Parfois ils entendent au-dessous d'eux des bruits de charrettes roulant sur les routes. Ils appel-lent, mais tout bruit cesse aussitôt... Pour sûr, c'est de l'enfer et non du ciel que doi-vent venir ces voix... en pleine nuit.

8 h. 20. -- Altitude, 700 mètres. Pendant deux heures, rien de particulier. Les deux compagnons digèrent paisiblement dans le brouillard.

HAUTS PLATEAUX ET MONTAGNES

11 h. -- Altitude, 750 mètres. Le guide-ro-pe touche le sol. C'est que le <> traverse les hauts plateaux de la Corrèze, près d'Egleton.

11 h. 18. -- Altitude, 1,000 mètres; tempé-rature, +7o.

Minuit. -- Altitude, 1,100 mètres. Le gui-de-rope touche encore. Cette fois, le sol monte sérieusement vers le ciel. Le ballon passe près de Bourg-Lastic.

1 h. 5 matin. -- Altitude, 1,325 mètres. De nouveau le guide-rope touche. Le ballon est même à un moment rabattu tout près du sol. Il arrive aux monts Dôme, dans la ré-gion de Rochefort-Montagne.

ETOILES D'EN HAUT ET D'EN BAS

1 h. 10. -- Altitude, 1,500 mètres. Cette fois, le <> a franchi la couche de nuages, et plane entre elle et le ciel étoilé.

Il monte encore, et tout à coup, à 1,600 mètres au-dessous de lui, un peu en biais vers le nord, au centre d'une ronde déchiru-re des nues, apparaît un autre scintille-ment d'étoiles: Clermont-Ferrand!

[[?]] après, changement de direction. L'aérosta[[?]] est entrainé par un vent d'ouest-nord-oues[[t]] assez violent.

2 h. matin. -- Altitude, 2,000 mètres; tem-pérature, +5o.

3 h. -- Altitude, 1,600 mètres. M. de Lirac et son compagnon reconnaissent au-dessous d'eux Saint-Etienne. Spectacle grandiose, au-dessus des hauts-fourneaux, dans le bruit de la ruche nocturne montant avec les hammes vers les deux voyageurs...

DE LA GARONNE AU RHONE. -- LA NEIGE

3 h. 25. -- Altitude, 2,300 mètres. Tout en bas, un [[?]] vaguement lumineux: c'est le Rhône, que le ballon traverse entre Lyon et Tournon. De la Garonne au Rhône, c'est dé-jà coquet. L'âme sportive de M. de Lirac commence à paipiter d'ambition réalisee. Le record est malaue. Et dire que M. Paul Lé-glise doit dormir paisiblement dans son lit!

4 h. 20. -- Altitude, 1,800 mètres; tempé-rature, +4o. Voici la neige au-dessous du ballon, en pleine nuit, car ce sont les con-treforts des Alpes!

5 h. 15h. -- Altitude, 2,400 mètres; tempé-rature, +1o (minima de tout le voyage). Vent violent. Les aéronautes passent à 10 kilo-mètres environ au sud de Grenoble et attei-gnent bientôt Bourg-d'Oisans.

DU SOLEIL ET DES LARMES...

A ce moment le <> ar-rive au-dessus du grand massif du Pelvoux. De l'horizon est jusqu'au zenith commen-ce à monter vagument une imprécise lueur dans le calme impressionnant de l'atmo-sphere.

Le ballon emporté par des couches, par des <> d'air tout entiers, traverse tout le massif perpendiculairement aux vallees profondes, dans lesquelles il s'enfonce d'un bloc lui aussi, avec son orillamme toute droite (phenomène curieux), jusqu'en des chutes de 700 mètres, pour remonter au-des-sus de la montagne suivante et redescendre dans l'autre vallée, sans qu'il soit néces-saire de jeter un grain de lest pour ce pro-digieux <>.

Et tout [[?]] coup, à plus de 2,000 mètres, MM. de Lirac et Scharf, mortels infiniment privilégiés demeurent éblouis devant un spectacle inouï de splendeur. Le soleil leur apparaît derrière toute la chaîne des Alpes, dans la magie des plus tendres couleurs de l'aurore, bientôt suivies du glorieux incen-die!

<> se contente de noter M. de Lirac sur son livre de boord. Ainsi notèrent leurs impressions, par ce simple aveu qui les contient tous, ces deux Italiens qui, recomment, allèrent, en ballon eux aus-si, de Milan à Aix-les-Bains, lorsqu'ils pas-sèrent au-dessus du Mont-Rose et du Mont Blanc... <>

Et M. de Lirac, en nous rappelant ces mi-nutes émotives, ne pouvait laisser ses yeu[[x]] nous mentir.

LES SOUVENIRS D'UN CHASSEUR ALPI[[NE]]

Le <> passe maintenan[[t]] près de Briançon.

6 h. 15. -- Il entre dans la vallée de la Du-rance, qu'il va suivre en baissant progres-sivement d'altitude, de 2,700 mètres à 1,300 pendant de nombreux kilomètres.

6 h. 30. -- Altitude, 2,200 mètres. Voic[[i]] Guillesire Basses-Alpes).

Depuis Briançon, M. de Lirac constate un fait bien curieux. Jadis, quand il était chas-seur alpin, il fit avec son régiment le par-cours de Nice à Briançon. Et voici qu'il l[[e]] refait à l'envers, plus haut encore. Est-ce que, par [[?]] il le [[?]] tout entier l'arfaitement, car voici bien tous les vina-ges, qu'il reconnaît les uns après les autres.

L'ITALIE MOQUEUSE

La vallée de la Burance a été abandonnée par le ballon, qui continue au sud-est. 

7 h. 20. -- Altitude, 3,000 mètres. Il passe sur Saint [[?]], au nord de Barcelonnette.

La frontière italienne n'est qu'à 3 ou 4 ki-lomètres. Vainment le pilote fait des ef-forts pour la franchir, car ce serait non-seulement un succès de plus pour la Coupe de la <>, mais encore le prix spécial de l'Aéro-Club du Sud-Ouest.

Mais l'Italie moqueuse est là qui refuse, avec son vieux complice le vent des Alpes. Plus violent que jamais, il emporte les deux Bordelais vers le sud. En bas: Barcelon-nette Puget-Théniers. Ete déjà voici l'Estérel. Ah! le beau voyage! De la Côte d'Ar-gent à la Côte d'Azur, par l'Auvergne!

Un effort suprême pour franchir la fron-tière Italienne. Altitude, 3,500 mètres (maxi-mum du voyage). Peine perdue! Volez au sud!...

DESCENTE EN PLEIN RIVAGE

La mer à 20 kilomètres. Premier coup de soupape. La voici à 10 kilomètres. Altitude, 2,500 mètres; température, +12o. Attention! Soupape! soupape! Si M. de Lirac était par le travers de Nice, il tenterait la traversée en Corse; ici, c'est trop périlleux. La mer approche terriblement vite... Descendons! Voici le rapide de Nice qui vient à toute va-peur, perpendiculairement à la ligne du bal-lon. Un instant d'alerte. Rencontre assu-rément originale, mais qu'il vaut mieux éviter.

Et, suspendu à la soupape, puis à la corde de déchirure, le très habile pilote bordelais tombe parmi les pins, à 8 h. 20, en plein <<à pic>> du littoral, à 50 mètres des flots, à 400 mètres à l'est de la station du Trayaz, exac-tememt à mi-chemin de Cannes et de Saint-Raphaël (limite du Var et des Alpes-Mariti-mes), à côté de la voie ferrée...

Sept ouvriers maçons lui prêtent aimable-ment assistance, ainsi qu'un hôtelier voi-sin, natif d'Angoulême, M. Guichard. Le ballon, une fois plié dans sa toile, est roulé au bas de la montagne, faute de route, et l'on y fait glisser aussi la nacelle.

Ainsi fiait cette admirable traversée de la France.

Maurice MARTIN.