Viewing page 55 of 348

This transcription has been completed. Contact us with corrections.

La Tribune de la N.-Orleans, 
JOURNAL POLITIQUE, PROGRESSISTE ET COMMERCIAL.
 
DEUXIEME ANNEE.  NOUVELLE-ORLEANS, MARDI, 10 OCTOBRE 1865.  VOL. 3.——No. 346 

BUREAU: 
No. 21, RUE CONTI, ENTRE CHARTRES ET LEVEE. 
——
Organe Officíel du Parti Republicain de la Louisiane

SUFFRAGE UNIVERSEL.

EGALITE DE TOUS DEVANT LA LOI. 
——
M. Alexandre R. François, de St-Martinville, est notre agent pour cette localité et tous les Attakapas. 

Nous avons reçu un nouvel envoi d'examplaires de John Brown, par P. Vésinier. Ceux de nos lecteurs qui en ont demandé sont invités à passer au bureau de la Tribune. 

On trouve la TRIBUNE au Dépot général de publications d'A. Simon, rue Baronne, No.85.

Ainsi que le Président du Comité Central Exécutif l'annonçait jeudi dernier, les bureaux d'enregistrement vont bientôt fermer, et le dénombrement des citoyens privés de la franchise electorale sera fait par les soins du Comité. Personne ne sers admis au vote de novembre, à moins qu'il ne soit préalablement enrégistré. Àu point de vue de l'individu, l'enregistrement a douc un double but. Il lui donne le pouvoir de faire peser son suffrage dans l'élection volontaire de novembre, l'élection spontanée par le peuple. En même temps, le citoyen qui se fait inscrire, ajoute un nom à la masse, une unité au total. Or, c'est une vérité vulgaire que les partis politiques sont respectés en raison de leur force, et que leur force s'estime avant tout d'après le nombre de leur adhérents. On peut donc regarder comme un devoir individuel, pour tous ceux qui ont à cœur l'amélioration de leur coadition civile et politique, de faire en sorte que leur nom soit compté.
 
Il ne s'agit pas ici comme dans bien d'autres circonstances, d'abandonner toute l'initiative aux hommes actifs, qui font profession de défendre les intérêts de leur race. Le dénombrement des déshérités est d'une haute importance; et pour qu'il soit complet, on a besoin du concours et de la bonne volonté de chacun. Toutefois, la seule pas active que la citoyen de couleur ait à prendre dans cette circonstance est de mettre son nom sur le livre d'enregistrement.
 
Il ne doit pas se figurer qu'en restant dans l'inertie le résultat sera le même absolutment. Il se dit qu'il partagera toujours les droits accordés aux hommes de sa classe. Mais plus le nombre des réclamants sera amoindri, et moins le Congrès mettra d'empressement à deféndre une cause que les intéressées abandonnent eux-mêmes; moins la concession accordée sera libérale. Il n'est donc nullement indifférent que cette pétition, comme l'a nommée M. Durant, sous forme d'enregistrement, porte peu ou beacoup de noms. Elle devrait, par sa nature même, les contenir tous. Ce n'est pas une pétition ordinaire, dont on pèse pour ainsi dire les signatures, et au bas de laquelle on rassemble des noms connus et particulièrement respectés. Il s'agit tout simplement de se compter, comme à l'urne du scrutin. Il n'y a jamais trop d'adhérents, pour rendre la victoire plus certaine, plus complète et plus durable.
 
Nos amis'ne doivent point perdre de vue un seul instant ces considérations. Il n'y a pas d'exuse pour le citoyen privé de la franchise qui négligerait une simple démarche de quelques minutes, dans le but d'obtenir ses droits. Les bureaux sont ouverts tous les soirs. La liste avec les emplacements se trouvent reproduits tous les jours dans les colonnes d'annonces de la Tribune. La fin de délui approche. Rappelons-nous le précept de Franklin, dans le bonhomme Richard: "ne remets jamais au lendemain, ce que tu peux faire le jour même."

Il n'y a d'ailleurs parmi nous personne qui soit indifférent——réellement indifférent——au résultat de cette lutte pour nos droit politiques. Qui pourrait l'être? Qui pourrait désirer de rester un paria? Qui ne voit les orages s'amonceler sur la génération prochaine, si, suivant l'expression de Beecher, nous transmettons la question à nos enfants sans l'avoir résolue. Comme la question de l'esclavage, elle ira sans cesse en gagnant de proportions et de volume, jusqu'á ce que le sabre seul puisse la résoudre. N'avons nous pas vu couler assez de sang? Mieux vaut régler aujourd'hui cette question des droits politiques, et laisser à nos enfants un avenir tranquille et une place assurée dans leur pays.

Nouvelles du Jour.

Le général Butler a eu une entrevue cette semaine avec le Président Johnson, laquelle a duré de longues heures. On ne connait pas encore la nature de l'entretien; mais on rapporte que le pacificateur de la Nouvelle-Orléans a été très satisfait de sa visite au Chef de la nation américaine. En quittant le Président, le général Butler s'est rendu au Bureau des Affranchis où il a eu un long entretien avec le général Howard. Cette circonstance joint au fait que le général n'a pas encore démissionné nous donne à espérer que ses services peuvent être appelés quelque part - qui sait - à la Nouvelle Orléans peut être.

Les Etats insurrectionnels répêtent en [[cloeur?]] que, revenus sincèrement à leur alégennce, la présence des troupes dans le Sud n'est plus nécessaire; que les affranchis sont [suffisement?] protégés par les cours civiles et que les soldats en armes [hier?] contre le gouvernement fédéral sauront être des citoyens loyaux demain. Tous ceux qui connaissent l'ésprit du Sud apprécient à leur juste valeur ces assertions mensongères; mais on ne s'attendait guère à voir des magistrats civils dans un des Etats du Sud, avoner [ouveriement?] l'impossibilité qu'il y a pour eux de faire exécuter les lois et de réprimer les [désôrdres?] sans l'aide et l'appui des autorités militaires. Par suite d'une émeute qui a éclaté dans un comté de la Caroline du Nord, émeute provoquée par la haine des blancs contre les affranchis, les autorités civiles se sont déclarées impuissantes à rétablir l'ordre, et on dû faire un appel à la force armée- Le document suivant parle par lui-même:
 
AUX AUTORITES MILITAIRES DES ETATUS-UNIS.

Nous, les soussignés, juges de paix du comté de cabarrus, nommés par M. le gouverneur Holden, déclarons:

Que les sotes de violence et les atrocités commises aujourd'hui sur les noirs de la ville de Concord, tandis qu'ils s'y étaient réunis pour avoir une entrevue avec l'agent du Bureau des Affranchis, nous font croire que l'autorité civile n'est pas encore capable de les proteger et de maintenir la tranquilité.

Nous demandons en conséquence qu'une force militaire soit envoyée sans délai dans le comté.

Signé: John Fink, Alex. Balckwelder, Allison Fink, Nicolas Cook, juges de pais, et Wm. coleman, solicitor du comté.

Jusqu'a présent, la Caroline du Nord était regardée comme l'un des états méridionnaux où l'on trouve le plus d'unionistes. On peut se rendre compte de la situation de "noir" dans les autres parties du Sud.

L'affaire Wirz continue à occuper l'attention. Plusieurs témoins à décharge ont été entendus.
 
Pendant la dernière partie de l'audience, plusieurs témoins à décharge ont été entendus. Les Pères Hamilton et Wheelan, prêtres catholiques d'Andersonville, et le colonel Funin, de la milice géorgienne, ont déclaré qu'ils n'avaient pas connuissance des crimes dont Wirtz est accusé. Il est possible que l'on ait maltruité les prisionners fédéraux mais il n'en ont pas été informés. Ils n'ont jamais vu Wirtz tirer ou battre des soldats, bien qu'il fut très violent. Les témoins admettent que des chiens étaient dressés à poursuivre les prisionniers fugitifs. Le Père Wheelan a entendu ort souvent les captifs se plaindre du manque de rations; mais il ignore si les aliments qu'ils recevaient été [avariés?], attendu qu'il "s'occupait trop du salut de leurs âmes pour souger à leur nourriture."

Pendant l'audience, le juge avocat a signalé à la commission un acte illégal commis par le second avocat de Writz, M. Schade. Sur la demande de diverses personnes et contrairement aux reglements de la prison, celui-ci a porté à l'accusé des lettres et de l'argent, pendant ses visites au Vieux-Capitole. Interrogé par le général Wallace, l'avocat a affirmé que les lettres en question n'avaient aucun rapport avec le proces; elles étaient d'un caractère entièrement privé. Quant à l'argent remis à Wirtz, il devait lui procurer une nourriture plus saine que celle del a prison. Ici. le juge avocat Chipman a interrompu M. Schade, et a fait attester en sa présence, que Wirtz était aussi bien traité qu'il était possible de être. La commission a ordonné qu'une enquête soit ouverte sur ces faits.

La Tribune de New-York dit que le nombre d'applications pour des demandes de pardon est tellement considérable que des formulas vont étre imprimées et que de plus, on vient de graver un fac simile de la signature de Mr. Johnson pour être apposée au bas des nombreux pardons qui sont opposés chaque. Voilà ce qui s'appelle, ajoute le journal auquel nous empruntons ce fait, fabriquer dans pardons à la machine.

Nous avons reçu de l'auteur deux charmantes neuvenutés musicales, le Chant du Déporté, paroles de A. Gareau et Rappelle-Toi, paroles de A. de Musset. La musique de ces deux admirables compositions est de notre ami et compatriote, Samuel Snaër. Elles sont en vente chez Louis Grunewald, No. 129, rue du Canal.

Nous appelons l'attention sur une annonce insérée plus loin, dans laquelle on demande cinq bons ouvriers cordonniers pour hommes, et un joigneur de bottes à la main.

LES FRERES DAVENPORT A PARIS.

Voici comment le Temps de Paris raconte la déconfiture des frères Davenport, américaine qui voulaient se faire passer pour des mediums et qui n'étaient, en réalite, que des jongleurs:

Dès huit heures, une foule choisie se presse dans la salle Herz. Les conversations sont animées, mais non bruyantes. Les partisans du spiritisme sont nombreux, et nous remarquons dans la salle on assez grand nombre d'Américains. La chaleur est étouffante, les figures des assistants sont rouges, et on comprend qu'il est facile de faire voir les étoiles en plein midi à des spectateurs aussi congestionnés. On commence à demander "de l'air." Cinq musiciens, placés au fond de la salle, s'imaginent que le moment est venu mystérieuse, dont le rhythme est marqué par des chut, qui deviennent bientôt des cris. Apparaît l'interprete. Le même silence se rétablit; mais ou sent qu'il y a des médiums dans l;air et de l'espèce la plus bruyante. "Messieurs, commence M. le polyglote dont l'émotion est visible, les frères Davenport, qui jouissent depuis dix ans, en Amérique et en Angleterre, d'une, réputation immensé, n'ont pas le boneur de parler voir langue. Ils me chargent donc de vous dire qu'ils ne prétendent expliquer en aucune façon les phènomènes admirables dont ils sont l'occasion. Ils sont passifs, absolument passif, ignorent la cause, et laissent le public seul juge des conséquences qu'il doit tirer des effets produits."——Ce speech est assez bien acceuilli; par malheur l'interprète reprend son aplomb, et recommence de longue et diffuses explications, qui lassent le public. Ici, la valse mystérieuse se fait entendre de nouveau, et avec elle un tumulte effroyable dans la salle, qui demande à grans cris les frères Davenport. Ces derniers paraissent. Ils ne paient pas de mine, et on trouve dans le public que les puissances occultes manquent de goût et choisissent mal leur domicile.

Enfin, une grande armoire qui se trouve sur l'estrade est ouverte: ou y voit deux planches disposées en siége, un tambour de basque, une gaitare, des cordes. Le Barnum invite deux personnes de la société à venir visiter l'appareil. Deux courageux citoyens se dévouent et commencent l'inspection; mais le public qui vient de reconnaître M.H. de Pène, demande à grands cris que l'enquête soit fait, par notre confrère; ce dernier, avec une bon ne grâce parfaite, se rend sur l'estrade, montre les cordes, touche les planches de l'armoire et paraît convaincu que tout est pour le mieux dans la meilleure des boîtes. M. Bernard Derosne s'adresse alors au public, et lui demande s'il s'en rapporte à M.H. de Pène. "Oui! oui!"Les deux premiers vdenus protestent alors, et réclament contre la manifestation du public, qui semble les accuser d'être des compères. Ici nouvelle tentative des musiciens, qi tiennent paraît-il, à finir la fameuse valse mystérieuse, et quelques incidents bruyants sur lesquels nous n'insistons pas. William et Ira Davenport son cependant liés. Mais un assistant se lève. On me dit que c'est un ingénieur nommé M. Duchemin. "Ces messieurs, dit-il, sont liés, très sincèrement liés, mais mal attachés. Je vais les lier moi-même et de telle sorte qu'il sera impossible de les détacher. Je dois de plus prévenir le public qu'il y a dans l'armoire des charnières dont je ne m'explique pas l'usage.' Il fait ce qu'il a dit. On contrôle ses attaches. Les portes de l'armoire se referment, et quelques minutes après William Davenport apparaît détaché. On applaudit. Mais M. Duchemin monte alors sur l'estrade, et d'on coup de poing prouve que la planche à laquelle on attache les sujets est une planche à bascule, qui leur permet de se dénouer très facilement,en donnant passage aux premiers [noeuds?], et par conséquent un certain jeu aux bras de l'homme attaché. A cette démonstration succède un tapage infernal, on se rue sur l'estrade; M.B. Derosne crie que l'argent sera rendu, et des esprits en bicorne et l'épée au Eôté font leur entrée dans la salle, et engagent les spectateurs à se retirer. Tout le monde alors se rassoit, et un silence relatif succède à la tempête. On demande la suite du spectacle. Le commissaire de police ordonne l'évacuation de la salle; on proteste, le commissaire insiste, de ouveaux espirts, vêntus comme les précédents, font irruption, et une heure après l'ordre règue dans la salle Herz.

Si la séance a été un peu trop bruyante, elle témoigue au moins qu'il y a une certaine limite que le bon sens pubic ne permet pas qu'on franchisse impunément. si les frères Davenport, auxquels le Moniteur du soir (cette gloire ne lui manque même pas) a attribué un pouvoir surhuman, sétaient bornés à se présenter comme de simples saltimbanques, on eût pu se plaindre de la naïveté de leurs escamotages et trouver peenible de payer si cher pour voir un tour que M. Robin et Colmache, à l'hippodrome, font avec bien plus d'havileté; mais les instruments passifs d'une puissance occute n'ont pas le droit d'être n'aussi ridicules, ou quand ils le prennent, ils s'exposent aux plus sérieux déagréments. Ils ont pu s'en convaincrre hier soir.

Nous parlions dernièrement, dit le Messager d'après une depêche de Wahsington, d'une loi du congrès qui requiert "toute personne élue on nominée à un emploi civil, militaire ou naval" d'affirmmer sons serment qu'elle n'a pas pris part a la rébellion. Cette loi a été adoptée en juillet 1863, et elle donne le texte du serment qui suit:

"Je jure solennellement que je n'ai jamais porté les armes volontairement contre les Etats-Unis depuis que j'en suis devenu citoyen; que je n'ai pas donné par un propre volonté, aide, secours, conseil on encouragement aux personnes armés centre eux; que je n'ai ni cherché, ni accepté, ni tenté d'exercer des fonctions publiques [souv?] un prétendu pouvoir en hosilité avec les Etats Unis; et que je n'ai pas donné [volontaireneut?] mon aide à un gouvernement, à un pouvoir ou à une constitution hostile aux Etats-Unis. Je jure également que je défendrai la constitution des Etats-Unis, aussi vien que le permettent [unon?] savoir et mon habileté."

Tous les membres du Congrès prétent ce serment à leur entrée en fonctions. Les repreésentants et les sénateurs du Sud devront faire de même, s'ils veulent, être admis à siéger. Il faudra donc que les populations méridionales élisent des hommes loyaux, qui puissent, sans se parjurer, satisfaire aux justes exigences de la législature fédérale. Mais on dit qu'une tentative sera faite par des hommes deevonés au Sud pour obtenir l'abrogation de cette loi, sous prétexte que la proclamation d'amuistie a effacé entièrement le passé. A-t-il effacé aussi les larmes des veuves, des orobelins, qi emcombrent les villes et les campagnes du nord? si la, proclamation de M. Johnson a eu ces résultats, nous comprenons qu'on admette au Congrès des hommes qui hier encore, combattaient contre l'Union. Dans le cas contraire, l'abrogation de la loi de 1853 serait une insulte fait aux victimes de la guerre.

Quelques journaux ont annoncé que le président Juarez  se disposait à quitter El Paso, dans lEtat de Chihuahua, oú il se trouve actuellement, pour se rendre à New York. Cette assertion est inexacte. Le chef du gouvernement national du Mexique n'a pas encore renoncé à l'espoir de faire triompher la cause de la liberté. Dans une lettre adressée à une personne de New-York en date du 17, il dit:

"J'ai eetabli le siége du gouvernement à El Paso del nOrte, et y restorai pendant quelque temps." Je me fixerai ensuite dans une des villes des Etats intérieurs.

"Nos ennemis annonceront probablement lea dissolution du gouvernement mexicain; mais vous et vos amis ne devez pas ajouter fol à de telles impostures. Je ne quitterai pas le terretoire mexicain. Je remplirai mon devoir et je maintiendrai l'existence du seul pouvoir populaire établi par la volonté de mes compatriotes. je ne désespere pas du succès de notre cause, quand je vois les Mexicains résistant encore de tous côtes au joug de l'envahisseur, et continuant la lutte dans tous les Etats.  BENITO JUAREZ"

On ne peut qu'admirer la persévérance et le courage indomptable du Président mexicain. Une tel homme peut être vaincu; il ne sera jamais déshonore. C'est le digne descendant des Montezuma et des Guatimozin.
 
Washington, 4 oct.——Le conseil Central de la Fraternité des Fenians, actuellement en session dans cette ville, a convoqué un Congrès géneeral spécial représentant l'organisation entière des Fenians dans toute l'étendue des Etats-Unis, lequel devra s'assembler à Philadelphie, le 16 courant.

CHRONIQUE LOCALE.

AFFAIRES DE POLICE.

"Tout [chair?] a son prix dans nos villes infámes, 
ue voulez-vous, des chiens, des chevaux on des femmes,
Allez "par les rues" on en vend;
Allez, les cours est bon, les vierges sont en baisse,
Elles sont sans travail, et quand la faim les presse,
On les a presque sans argent."
C'est cela cependant!

Une jeune enfant de quatorze ans aux cheveux blonds et aux yeux bleus, tête charmante qui eût pu poser pour Raphaël. a été [arietée?] dimanche en compagnie d'en vieillard et d'une vieille femme, tous trois prises de boisson. Ces trois personnes furent conduites au poste Ju Premier District, et la, le chef de police apprit de la bouche même de la jeune personne, que le vieillard et la vieille femme étaient son père et sa mère; que depuis quatre ans et le mène une vie scandaleuse par suite d'une première faute qu'elle avait commise sur l'instigation de ses parents qui lui avaient procuré eux-mêmes un seducteur. Ils espéraient que leur fille obtiendrait des dommages pour la somme de $6000 pour son honneur perdu. Mais quoique jeune, cette infortunée refuse de se préten à un se vil marché, elle ne fit aucune pour mite malgree les instances de ses parents Aujourd'hui elle vit en pleine prostitution, dont le produit loge, nourrit et vetit ses parents. Des témoigneges ont révélé——horreur!- au chef de la olice que c'est la père lui-même qui avait l'habitude de recevoir les hommes pour les conduire dans la chambre de sa fille. La justice informe.

VOL.——De bonne heur hier matin, entre minuit et trois heures, des voleurs ont pénetré dans le restaurant Murphey, rue de Chartres et en ont enlevé une  somme de trois milles cinq-cent piastres. Comme le watchman de l'établissement a disparu ensemble avec l'argent, u ami prophète que nous avons a nos côtes, annonce que c'est lui——le watchman——qui a commis le vol. 

Nota Bene. Nous apprenon a sur l'heure que le watchman n'était pas de la race inférieure.

LE ROI COTON——Sa majesté contonnière est toujours l'objet des soins les plus assidus des gens qui veulent vivre sans jeter la moindre petite goutte de sueur. Tandis que des petits vanriens abandonnés, augmentes de quelques femmes flanquent avec toute l'habilité du général Sherman, la file de drays chargés de coton qui montent la rue Tchoupiteulas, et se livrent à un assaut régulier sur le precieux textile, Edward Burke, Appuyé sur l'alle gauche en deça de la rue de Canal enlève à l'ennemi une assez grand quantité de butin. La police de la ville qui n'a aucune admiration pour les admirables manoeuvres stratégiques de Burke a arreté ce dernier et l'accuse d'être un [voyeur?] de coton.

MISERE.——Il ne sa passe pas de jour que nous n'ayons à enregistrer quelques cas de misère qui font saigner le cœur.

Un nommé Pierre Cortina a été envoyé à l'hôpital de charité malade et dans une condition de misère extrême.

COUR DES RECORDERS

CIVIL ET MILITAIRE.--L'officier de police J. Scully est accusé d'assault et batterie sur la personne de capitaine Nichols, de l'armées des Etats- Unis. L'accusation port que dimanche soir, tandis que quelques officiers de l'armée etaient reunis dans un cafe, Scully, qui était pris de boisson, eût une querelle avec quelqu'un dans le café e frappa à la tête le capitaine Nichols en l'appelant e-de-gre de yankee. Il semblait vouloir frapper tous ceux qui portaient l'uniforme bien. L'affaire sera examinée devant le recorder Campbell.

Le bruit court que Scully avais pris le serment d'allégeance et qu'il avait juré ses grands dieux qu'il ne détestait plus les yankees; mais in vino veritas.

——

Grande Assemblee Publique du Parti Republicain.

Une Grande Assemblee Publique du Parti Républicain sera tenue MERCREDI, 11 octobre, la 7 heures P.M., à la Salle Centrale de la Donane.

Le juge Warmoth et l'assistant Commissaire, T. W. Conway harangueront l'assembler. sept10
——
AVIS.

Demande de cinq bons OUVRIERS CORDONNIERS pour hommes, et un joigneur de bottes a la main. S'effresser rue de Chartres, No. 243. entre St.-Phillipe et Dumaine, Deuxième District.
sept10——15  J. W. TAYLOR
——
Henry Train,
AVOCAT,
13...... Rue St. Pierre......13
(Maisons Pontalba,)

Se trouvera à son bureau chaque jour de 7½ heures à 11 heures du matin et de 1 heure à 3 heures de l'après-midi. s12 1m
——
JAMES GRAHAM,
NOTAIRE PUBLIC
ET 
COMMISSAIRE D'ACTES PUBLICS,
pour tous les Etats de l'Union.
No 17, Passage du Commerce, 
10 sep 3m NOUVELLE-ORLEANS.
——
SERVICE RELIGIEUX.

UN SERVICE RELIGIEUX aura lieu chaque DIMANCHE à L'ASILE DES ORPHELINS, situé au No. 326, encolgeure Eaplansde et Rochéblave.

Ces réunions ont pour but de propager l'esprit chrétien et non le dogme.

Le public est invité à y assister 
JtS0 LOUISE De MORTIE.
——
HOTEL DEL'AMERIQUE DU SUD,
TENU PAR A LIGIER.
(Autrefois dans Franklin Street, No. 74)
Nos 36 et 38, Houston St., 
NEW-YORK.

Cet établissement, situé en au centre du mouvement à deux chemins de fer et des bateaux à vapeur, et dans le voisinage des principaux théâtres, continue à jouir d'une vogue u'il doit autant à la manière dont il est tenu qu'a son heureuse situation.

L'HOTEL DE L'AMERIQUE DU SUD ne renferme pas moins de 68 pièces meublées. Une salle de restaurant, attachée à l'établissement, offre aux voyageurs qui ne peuvent se trouver à la table d'hôtel la facilité de prendre leurs reput à leurs convenance.
26jt  A. LIGIER

Transcription Notes:
French. œ —— l'urne du scrutin = ballot box