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LA TRIBUNE.

Publié tous les Jours, le Lundi excepté.

NOUVELLE-ORLEANS,
Mardi, 10 Octobre, 1865.

LA TRIBUNE.
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Fenilleton de la Tribune.

MADEMOISELLE LUCE,
PAR LEGURAT.
(Extrait du TEMPS de Paris)

(Suite.)

Luce n'était point une enfant unique, bien que les charges de la famille tombassent si lourdement sur elle. Elle avait un frère, un frère qui ne lui ressemblait en rien, et qui, plus jeune de quatre ans à peine, gracieux et agréable, fut le Benjamin de la maison. C'était plaisir de l'habiller dès son enfance, tant il fallait peu pour le parer. Une blouse de mérinos bleu, un toquet de velours, une collerette plissée le transformaient en jeune Dauphin. Pour Luce, au contraire, la robe neuve ressemblait toujours à Tancienne, et le jour de sa première communion elle avait eru mourir de confusion quand is curé la cita comme modèle à sos compagnes, tandis qu'elle s'enveloppait humblement de son voile, humiliée de se trouver si laide dans ses habits blanca. 

Luce aussi avait gâté son frère comme les autres. Quand devenu écolier, puis étudiant, il trouvait son budget trop mesquin, elle ve [[va]] nait à son aide, payait ses petites dettes et achetait une robe de moins qu'a l'ordinaire. Quand l'époque bienheureuse des vacances arrivait elle seule se rappelait les mets favoris du cher exilé, et songeait à lui ménager quelques plaisirs au dehors; puis elle était chargée de la correspondance de la famille, et comme certaines femmes timides, une fois la plume à la main, elle devenait babillarde, conteuse, tendre, éloquente même. "Tes lettres me servent de journaux——lui écrivait alors son frère——l'été je les garde pour les lire sur les bancs de la promenade quand il fait beau, l'hiver je reste au logis le soir pour les lire au coin de mon feu solitaire."

Pendant ce temps, plusieurs mariages convenables se présentèrent pour Mlle Raimbaut: tous furent refusés. Le père en parlait faiblement à sa fille, en lui indiquant souvent le côté défavorable: l'ou manquait de fortune, l'autre de santé; un troisième avait eu une mère folle ou une sœur aveugle. Luce convenait toujours qu'il serait imprudent de ne point prendre de pareils désavantages en considération et la négociation, finissait là. Une fois cependant, tout parut s'arranger à la satisfaction générale. 

La famille Raimbaut n'aimait pas le monde, nous l'avons dit, et vivait fort sédentaire. Elle était cependant en bons rapports avec tous les habitants de la ville: on se saluait dans la rue, on échangeait des cartes au jour de l'an; mais les relations se bornaient là. Une petite veuve modeste et maladive, n'ayant jamais quitté le deuil, et fuyant les réunions, prit une année, tandis que son fils unique l'avait quittée pour faire son droit, l'habitude d'aller avec son ouvrage passer toutes ses soirées avec [[ignore accent - just a mark]] Mme Raimbaut. Elle était riche quoi qu'il n'y parût guère, mais elle ne savait parler que de ce fils adoré, qui représentait pour cell, à lui seul, une famille entière. Elle apportait ses lettres à ses nouveaux amis, de bonnes lettres, longues, intelligentes, et affectueuses que Luce écoutait volontiers, en faisant de merveilleuses reprises au linge fin de la maison.

Les examens de novembre finis, Albert Rousseau revint passer l'hiver entier à Villeneuve pour se re poser, l'hiver entier à Villeneuve pour se reposer, en attendant une place de juge suppléant ailleurs. Il accompagna sa mère chez Mme Raimbaut et y lut bientôt sérieusement apprécié. C'était un bon jeune homme modeste et doux, agréable de sa personne mais instruit, aimant les lettres et les [[?]] Mme Rousseau éprouvait en se taisant, pour le laisser parler, la douce sati-faction d'une colombe qui s'upercevrait qu'elte n, suns s'eu apercevoir, couvé un aigle.

Cet hiyer~là, les veillées semblérent benucoup plus animées que de coutume daus la maison Raimbant.Au lieu de s'endormir sur son fau teuil, le digne nofaire écoulait le futur magistrat tire quelque fragment d un nouvel  ouvrage, ou bien parler de la vio de Paris.

Les femines interrompatient souvent leru ouvrage pour preter une oreillo plus attentive à la lecture ou à la conversation. Vers la fin de l'hiver, Mino Rousseau vint demande officiellement la main de Luco pour son fils. Pour la première fois, les parents accueillirent en souriant une offre sembluble. Tout seimblait convenir: fortune, position, caractère ; Mile Raimbaut, consultée aussitôt, paruit singuliérement émuu ; elle pâlit, rougit, balbutia et finit .... par demander huit jours de réflexions. 

Durant cette samine, elle parut embellie et comme transformée. En revoyunt Alvert, elle ent une confianco mélee d'une certaine grâce qui semblait étrangèrs à sa nature. Peu de femmos laides onto pasé les années de la jeunesse, saus avoir été presque belles durant one heure. Le bonlieur parlois les touche en passsant d'un coup d'aìle, et leur prê un charme nouveau. 

Pauvre Luce, ces douces impressions furent de courte duréc! A meure que le temps d'épreuve s'écoulait, ele devint morne et réveuse, regardant tour â tour ses parents, cette maison qu'il faudrait quitier. Ellé se demandait si elle devait abandonner ces affections et ces devoirs pour un prendre de nouvenux. 
(A continuer.)

Bureau de Quartier Général des Réfugiés, des Affranchis et des Terres Abandonées.

Etat de la Louisiane, Nouvelle-Or-léana, 23 septembre 1865.
CIRVULAIRE No. 15.

Toutes les fois qu'un officier judidiciaire de l'Etat citera devant lui des affranchis au aura à les juger pour de prétendues offenses, et iadiquera par sa conduite dans les procédures qu'il est deisposé à rendre impartialementa la justice nussi dien à cette classe de persounce qu'aux blancs, il n'y aura aucune interventiion de la part desagents de ee Buread, le concours des magistrats povant aider pluntót que retarder i'ceuvse de ce Bureau.

Les officiers due Bureau n'interviendront dans les affaires des autorités civiles que lorsque le témoiguage des affranchis ne sera pas admis, ou Jorsqu'on apppliquera les an ciennos lois end dépid des nouvelles ordonnaces relatives aux affranchis, ou qu'ure justice impartiale sera refusée, jar rapport à la cou leur, à la pesonne qui vienda la réclamer.

Les officer de l'Etatseront partout invitiés (et ils le sont par la présente cireculaire) de prêter learaid å ce Bueau dans l'administration de la justice aux affranchis et en avançant la paix et l'industrie dans ce pays.

Chaque office d'Etat qui aceptera cette invitation et qui consentira å revevoir le témoignage d l'af franchi, sansnucune prévention contre la couleur ou l'origine, est prié de le faire savoir, par écrit, à l'Assiatant-Commissaire à son quartiergénéral à la Nouvelle-Orleans


Department Militaire
Quartier-general de la division du golfe. major-general Phil. Sheridan, bu-reauxrue St.-Charles, vis a vis la Place Lafayette. 

Transcription Notes:
œ —— ç à é ó ê å make sure e and a accents facing right way - also french speaker would be really helpful because of possible misspellings