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Samedi 10 NoV
1934
30    aux Ecouter...

Une grave accusation
M. Charles Maurras, après un journal de Mulhouse, accuse le journal La Presse d'etre un organe hitlérien de langue française. Le directeur de ce journal, M. Alexis Caille, a répondu très faiblement.
M. Caille assure que le journal mulhousien qui l'accuse se venge, parce que les amis de la Presse ont en 1932 abattu aux élections son directeur, M. Grumbach. M. Caille se trompe. C'est le député actuel, M. Wallach, le patriote Wallach, qci n'a aucun rapport avec les amis de la Presse, qui a battu M. Grumbach.
Le fameux avocat alsacien, Krachling, la défenseur des autonomistes, collaborateur de la Presse, la fait l'impossible pour empêcher la réussite de M. Wallach. M Krachling, un chefs de l'Union populaire alsacienne, est un propagandiste d'Hitler en rance, comme d'ailleurs tout la presse clérico-auto-nomiste, seule autorisée à pénétrer en Alle-magne.
Le journal hitlérien sarrois, die Deutsche Front a parlé, avec enthousiasme, de la Presse. Le journal sarrois anti-hitlérien, Westland, a écrit que la Presse est vendu ouvertement dans la Sarre << comme le nou-veau journal d'Hitler à Paris >>.
Pourquoi M. Alexis Caille ne poursuit-il pas le journal mulhousien qui écrit : << Il n'y a pas de doute: ce journal est l'organe d'Hitler à Paris. >>
Pourquoi M. Alexis Caille, s'il est accusé injustement, ne s'addresse-t-il pas au syndicat des directeurs de journaux et ne demande-t-il pas l'institution d'une commision d'enquête.

Cent mille homme derrière la Sarre
Le mont est de l'un correspndants alle-mands, non pas chargés de télégraphier des infor-mations aux journaux de Berlin, mais de télé-phoner ou se rendre, vingt, trente fois par jour à l'ambassade d'Allemagne à Paris. Par le temps qui court, ce n'est pas une sinécure. Voici ce qu'il disait lundi dernier, sotto voce, chez Larue :
—De toute façcon, ils (les Français) sauront, avant fin décembre, que nous (Allemands) aurons cent mille hommes derrière la Sarre.

L'humour des nazis
Les nazis autriches montrent unn humour vrai-ment funèbre. En ce moment, on a ouvert une souscription à Vienne pour un monument à la mémoire du chancelier martyr Dollfuss. Prenant ce prétexte, les nazis collent pendant la nuit, sur les murs et les bâtiments, de petits papillons por-tant ces mots : << Ouvrez une suoscription pour un monument à la mémoire du chancelier Schuss-nigg >>.

Une question par semaine
Avant la guerre, on menait compagne contre l'al-cool. Bien entendu, les merchands de poisons ne s'en portaient pas plus mal. Un beau jour, pour-tant, la mort de l'absinthe fut décrétée. C'était au temps où messieurs las Allemans faisaient du camping à Château-Thierry. Pourquoi s'en était-on pris à l'absinthe plutôt qu'à tout autre apéritif ? Geste symbolique peut-être ! En France ces gestes n'ont pas longtemps une signification. Aussi vit-on bientôt l'absinthe reparaître sur les tales de cafés. Elle avait toujours la même cou-leur, la même odeur, voire le même goût, mais son nom était autre et le nombre de ses degrésen al-cool avait diminué. Tout le monde fut satisfait, les moralistes, les médcins et les alcooliques, sans oublier les empoisonneurspublics. Et, petit à petit, le peuple français continue à dégénérer.
En Italie, il est venue un homme qui d'un trait de plume a chassé des cafés — grands et petits — tous les alcools, tous les apéritifs. Il n'y a pas eu pour cela de révolution. Il n'y en aurait pas non plus chez nous.
— Pourquoi donc ne pas cn finir une bonne fois avec l'alcool ?
 Réponse : Parce qu'on s'en fout !

Les cochons roses
Ils sont deux, dodus, roses et pleins de vie.
La princesse Bassiano et sa sœur, miss Cornelia Chopin, une jeune Américaine férue d'art et qui vient de s'installer à Paris pour y continuer ses études, les ont acquis ces jours derniers.
Les deux petits cochons reçoivent beaucoup de visites... Matéo Hernandez, qui enseigne les se-crets de son art à miss Cornélia, prépare la pâtée des bêtes avec sont élève... André Demaison, voisin de campagne, les encourage de sa présence et de ses discours.
Cependant, on de préoccupe du sort final des petit cochons. Après leur service pour l'art, on les mettra en loterie, et la somme ainsi recueillie sera intégralement versée à  la caisse des écoles de Meudon...

L'éducation d'un roi
Il n'est pas exact que Pierre II de Yougoslavie retournera en Angleterre pour y achever ses étu-des : la Constitution de Yougoslavie interdit que le roi réside à l'étranger. Elle n'autorise que des voyages d'une courte durée. Et c'est pour cette raison que le Conseill de régence a décidé d'appeler, pour l'ducation du roi, divers profes-seurs de l'Université de Belgrande, et choisi plu-sieurs officiers supérieurs de l'était-major pour commencer son éducation militaire.
Le jeune monarque, qui parle déjà l'anglais, l'allemand, le français, le russe et le serbe, est un très bon élève. Il aime surtout l'histoire et la physique. Actuellement, il poursuit ses études avec son frère cadet, avec qui il partage une chambre.

Pour combattre la constipation la plus opiniàtre croquez, avant le dîner, deux délicieux grains émollients, laxatif de Vichy, Gde Phar. de Fran-ce, 13, pl. du Havre, Paris. La bte 6,40. Ttes pharm.

Téléph. : Elysées 97-56
A. BOURNAT
LE CHEMISIER DU BON TON
105, fg. Saint-Honoré, Paris (VIIIe)

Transcription Notes:
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