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126 Songe d'une Nuit d'Été July 1890 [[underlined]] Newport R.I. [[/underlined]] J'étais seule un soir d'été, couchée dans un hamac suspendu entre deux arbres. Mon souvenir s'envolait loin dans le passé, et je rêvais à ceux que j'aurais aimés et à ceux que j'aimé encore. Je voyais le passé comme dans un mirage, et dans cette jeune fille que je disting[[insertion]] e [[/insertion]]ais je ne me reconnaissais pas. Je voyais des êtres aimés venir comme pour me toucher; je tendais les mains pour les saisir, pour ne plus jamais les laisser me quitter; mais helas ! [[end page]] [[start page]] 127 Les formes que me semblait si vraies n'étaient que des souvenirs insaisissables qui fuyaient tristes et craintifs au plus lége[[strikethrough]] r [[/strikethrough]] contact de la réalité. Ils disparaissaient en me laissant seule, seule au monde Peut-on vivre sans ceux qu'on aime ? [[underlined]] Gertrude Vanderbilt [[/underlined]]