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Paris, le 2 Mars 1946.

^[[G]] Cher Germain,
Mieux vaut tard que jamais. Je réponds à ta lettre du 14 février. 

Entendu pour les porcelaines et les [[underlined]]faïences.[[/underlined]] Cependant, j'aimerais beaucoup savoir si c'est sérieux. Si cela l'était, j'irais voir Guy de Rothschild qui est encombré [[underlined]] de St Porchaire[[/underlined]] et qui voudrait sûrement vendre des objets de ce genre pour acheter des tableaux modernes. La collection Edouard est en train de rentrer d'Allemagne avec toutes les autres collections Rothschild, et Carle Dreyfus se plaint de ce qu'ils se disputent tous entre eux parce qu'ils ne savent pas quoi appartient auquel.

Pour ton déménagement, je laisse Peck s'en occuper et te tenir au courant, l'écueil principal étant que vu l'absence de locaux, je ne peux toujours rien faire rentrer de province.

[[underlined]] Mme Riesgo[[/underlined]]- La pauvre femme vit dans un grand appartement sordide de marchande à la toilette du grand monde. Je l'ai vue plusieurs fois, elle m'a proposé des choses horribles comme objets d'art, des manteaux de fourrure, des bijoux d'occasion, etc. Finalement, je vais être oblige de la laisser tomber parce que cela représente essentiellement de la perte du temps.

[[underlined]]Thierry de la Noue[[/underlined]]- Je ne demande pas mieux que de la faire approcher par un autre marchand (peux-tu me suggérer lequel?) mais qu'est-ce qu'il achète?

J'ai vu Mme Louis-Louis Dreyfus avec qui je suis devenue très ami.

^[[Mille affections]]

^[[tg ? signature]

^[[Madame [[Breryet ??]] ayant mélangé les 2 lettres, je vois que la majeure partie de cette lettre est pour Georges, et inversement.]]

^[[Les Bacri vous font dire de ne plus vendre les deux tapisseries que vous avez à eux.]]